La Sittelle torchepot

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Petit passereau assez commun mais plutôt discret, la Sittelle torchepot Sitta europaea est capable d’une prouesse quasi-unique en France métropolitaine : elle peut descendre le long des arbres la tête en bas !

 

 

Essentiellement insectivore, cette excellente grimpeuse fréquente logiquement les forêts et les bois, mais aussi les parcs et les jardins. Avec son plumage gris clair au-dessus, beige en-dessous, et son large sourcil noir, elle est assez facile à identifier ; de plus, c’est la seule Sittelle de France métropolitaine, ses cousines ne s’y trouvent que très rarement. En Corse, on ne trouve pas la Sittelle torchepot, mais la Sittelle… Corse !

Sédentaire, elle peut être aperçue du Portugal au Japon, en passant par la Turquie, la Suède et même le Kamtchatka russe. En hiver, elle complète son alimentation avec des fruits à coques, comme les noisettes ou les faînes (les fruits du hêtre), ainsi qu’avec des graines. Elle fait des réserves de nourriture tout au long de l’année, mais surtout en automne, en coinçant par exemple des graines dans l’écorce des arbres, qu’elle recouvre avec des mousses, du lichen, etc.

 

Monogame, chaque couple occupe généralement un même territoire durant une année. Elle occupe souvent un ancien nid de Pic, parfois un trou naturel, qu’elle rebouche avec de la boue si l’entrée est trop grande. C’est cette pratique qui lui a valu son nom de « torchepot » ! Une entrée suffisamment petite permet de limiter l’exposition aux prédateurs, ou encore d’éviter de voir son nid occupé par des étourneaux.