Quand on a un jardin, on a souvent tendance à reproduire un schéma assez classique : tondre régulièrement, arroser en été, se débarrasser du bois mort, etc… Parce qu’on a vu nos parents, nos voisins faire comme ça, parce que les parcs et jardins sont entretenus comme ça. Si tout le monde le fait, c’est que c’est une bonne idée, non ?
Eh bien… Oui et non.
Tout dépend de l’usage que l’on veut faire de son jardin. Nous allons nous pencher sur des méthodes d’entretien du jardin moins populaires, et qui sont pourtant plus écologiques, plus économiques, et souvent moins fatigantes !
1. Bien choisir sa pelouse
A la campagne, en général, nul besoin de semer : les espaces verts environnants vous fourniront toutes les graines dont vous avez besoin, sans que ne fournissiez un seul effort.
En ville, en revanche, si on ne part de rien, il faut semer. Bien choisir sa pelouse est alors important ! Tout dépend de votre lieu de vie : hiver froid ? Doux ? Pluvieux ? Eté sec ? Chaud ? Humide ?
En prenant en compte ces éléments propres à votre lieu de vie, et en ajoutant le dérèglement climatique, qui augmentera notamment les sécheresses en été et la douceur des hivers, on peut choisir ses graines avec pertinence !
2. Diminuer la tonte
Une bonne pelouse, c’est une pelouse bien tondue. Alors certes, on ne veut généralement pas que son jardin devienne une friche, mais on peut nettement lever le pied sur la tonte, avec des effets bénéfiques :
Tout d’abord, en tondant moins court (la plupart des tondeuses actuelles permettent de régler la hauteur de tonte), car plus une végétation est dense, moins vite elle perd de l’eau, donc moins elle s’assèche. On arrose moins, et on risque moins d’avoir une pelouse jaune paille.
En été, on recommande d’avoir une herbe haute de 6 à 10 cm !
3. Répartir les interventions
Utilisez-vous tout l’espace de votre jardin, tout le temps ? La réponse est souvent non : on se promène rarement dans les coins, derrière un arbre ou un buisson. Dès lors, on peut laisser ces espaces tranquilles et ne pas les tondre. On peut également créer des allées tondues au milieu d’herbes plus hautes, très décoratives, d’autant plus que les parties non tondues se garniront de jolies fleurs !
On peut également effectuer une petite rotation dans le temps des espaces entretenus et des espaces « laissés tranquilles ».
4. Ne (presque) rien jeter
Herbe tondue, branches coupées, mousse arrachée… Quand on entretient son jardin, on se retrouve avec les fameux « déchets verts », qu’on peut bazarder à la déchetterie. Ce serait bien dommage !
Si on n’a pas toujours le choix de le faire pour les plus volumineux, notamment les branches, laisser des zones « sales » remplis de mousses et de bois morts attirera à coup sûr une myriade de petites bêtes, voire des plus grosses comme les hérissons ! Et plutôt que de jeter l’herbe, on peut les mettre au compost.
5. Installer un compost
Il est assez aisé d’en installer un : un gros bac en bois ou en plastique posé dans un coin discret, et voilà !
Réputé pour sentir mauvais, il n’en est rien : car c’est vous qui décidez quoi y jeter ! En théorie, on peut y jeter presque tous les déchets végétaux, alimentaires ou non (à quelques exceptions près, comme les noyaux, ou les peaux d’agrumes, ou les feuilles malades). Donc on peut choisir de ne pas y mettre ce qui sent trop mauvais.
On peut aussi mettre, dans l’idéal, l’herbe et les feuilles par-dessus les autres déchets, car elles ne dégagent presque aucune odeur en se décomposant.
Et quand il sera prêt, votre compost sera un atout de poids pour vos futures plantations !
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6. Eviter les produits de synthèse
Cela semble évident, mais les produits phytosanitaires, qu’ils soient dirigés contre les « mauvaises herbes » ou contre les insectes nuisibles, ne favorisent pas beaucoup la biodiversité. C’est de plus une arme à double-tranchant, car aucun produit n’est véritablement dirigé « uniquement » contre une espèce en particulier : tout le monde trinque. Par exemple, si on pulvérise de l’anti-pucerons, on intoxique aussi les coccinelles… Qui elles-mêmes participaient à limiter la présence des pucerons !
Plus un jardin est diversifié, et plus il sera résistant, car plus il aura de chances de posséder la solution à chaque problème.
Voilà en tout cas quelques pistes pour un jardin nécessitant moins d’entretien, et plus accueillant pour la biodiversité. D’autres idées pour approfondir en cliquant sur les liens suivants :
- » Pourquoi vous pouvez arrêter de tondre la pelouse ? «
- » Changez votre manière de tondre ! «
- » 8 Idées toutes simples pour favoriser la biodiversité dans votre jardin «